D’abord, on est coincé. C’est l’autre côté qui peut déborder, celle du sens inverse
« Il faudrait être fou »
Ensuite, une double ligne sépare les deux voies. C’est la zone à risque.
« Je n’ai pas le droit »
Enfin, le pointillé apparaît, on s’autorise à y aller
« Est-ce bien raisonnable? »
Chacun dans son contenant.
Le sang nous unit, on se ressemble, on est fait de la même matière
Et pourtant, il y a cette distance infranchissable,
cette séparation qui fait de nous des solitaires, des adversaires.
Prêts à blesser quand notre périmètre se réduit.
Un cloisonnement nécessaire?
On voit la plaine comme la mer : d’un seul tenant
C’est faux.
Ce sont des horizons superposés
Le lointain est toujours le plus attirant
Mi-réel, mi-rêve